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 charlie ~ life is good, what does it mean ?

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MessageSujet: charlie ~ life is good, what does it mean ?   charlie ~ life is good, what does it mean ? EmptyJeu 9 Déc - 18:34

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Charlie Taylor Stella Rose Oakley
20 ans ▬ 3 juin 1990 ▬ Seattle, USA ▬ Célibataire ▬ Serveuse ▬ ft. Alexis Bledel


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13 décembre 1989 - Seattle - Rue
& Appartement de Wiil et Helena

Le froid était plus que présent en ce mois de décembre 1989, mais il s’en moquait, cela n’avait pas d’importance. Tandis qu’il s’escrimait à faire son travail, tout en luttant contre la température qui ne cessait de baissait, il pensait à elle. Il revoyait son regard, si profond, son sourire, son faux air angélique, tous ces détails de son visage qui le faisait fondre. Et pourtant, Will Oakley n’avait jamais cru en l’amour et en toutes ces choses. Le coup de foudre, le prince charmant, c’était des histoires que se racontaient les filles. Lui c’était un homme, un vrai. Il n’avait pas fait d’études et travaillait dur toute la journée, le soir, il allait boire au bar près de chez lui pour se remettre de sa journée. Il y avait ses petites habitudes et commençait à connaître du monde. Parfois, il draguait une des minettes qui s’aventuraient dans ce coin-là et finissait sa nuit avec. Du moins, c’était à ça que se résumait sa vie jusqu’à ce qu’il la rencontre. Elle, c’était Helena Vladinov, une russe. Elle chantait et avait la voix la plus divine qu’il ait jamais eu l’occasion d’entendre. Et s’il n’y avait eu que la voix. Mais non, tout en elle était parfait, c’était une déesse, une créature divine qui n’avait rien à faire sur une planète aussi sinistre que celle-là. Lorsqu’elle avait laissé s’échapper les premières notes de sa chanson, son cœur s’était arrêté de battre et il avait su qu’il ne pourrait plus vivre que pour le son de cette voix. Cela pouvait paraître ridicule certes, mais c’était la vérité.

Il sourit en repensant à cette merveilleuse soirée et à tout ce qui c’était passé depuis. Il avait mis du temps à l’obtenir, durant plus d’un an, elle n’avait cessé de le repousser tout le temps. En même temps, qu’aurait-elle pu faire avec un pauvre type qui ne possédait rien et qui finissait toutes ces soirées dans les bars. Elle ne devait voir en lui qu’un ivrogne, un énième fan de plus. Il n’aurait jamais cru qu’elle céderait un jour et pourtant c’était arrivé. Il se souvenait de chacun des mots qu’elle avait prononcé à ce moment-là : "Je ne suis pas une de ces nombreuses putains sans cervelle avec qui tu passes ton temps, c’est moi qui décide des règles." Alors ils avaient fait selon ces règles à elle.

Il avait fini. La clé tourna dans la serrure, la porte s’ouvrit. Là encore, il faisait froid, le chauffage revenait trop cher, ils avaient du arrêté de s’en servir pour l’instant. Mais ce n’était que temporaire, ils auraient bientôt assez d’argent pour remédier à ce problème, tout comme à de nombreux autres d’ailleurs. Il était tard et il essaya de ne pas faire de bruit. Il arriva près du canapé où elle était endormie. Fidèle à ses habitudes, Helena l’avait attendue. Il posa un regard attendri sur elle, la plus belle chose qui lui soit arrivés dans sa vie. Elle était très emmitouflée dans ses couvertures mais elle avait toujours l’air aussi parfaite et il arrivait à deviner son ventre qui s’arrondissait un peu plus chaque jour. Il s’assit sur le fauteuil tout en continuant de la regarder et finit par s’endormir à son tour, en pensant aux deux femmes de sa vie…


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"YOU'LL ALWAYS BE MY PRINCESS"

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31 juillet 1995 - Seattle - Maison des Oakley

Charlie Taylor Stella Rose Oakley, c’était son nom… Elle ressemblait beaucoup à sa mère. Elle avait les mêmes cheveux bruns, le même teint pâle et la même allure princière qu’elle. Et comme Helena, on aurait dit une poupée de porcelaine, une poupée à laquelle il aurait fallu faire attention parce que le moindre mouvement trop brusque aurait pu la briser. Mais tout cela n’était qu’une impression, elle avait aussi hérité du fort caractère de ses deux parents. A cinq ans, la petite fille savait déjà parfaitement ce qu’elle voulait et surtout ce qu’elle ne voulait pas. Assise sur la marche la plus haute de l’escalier, Charlie fixait d’un air dégouté tous les gens rassemblés au salon. Aujourd’hui était un grand jour, un jour de fête et nombreuses étaient les personnes qui s’étaient déplacés pour célébrer ce moment. Amis, famille, tous étaient là, en train de rire bruyamment, de parler fort et de s’extasier sur la chose que sa mère tenait dans les bras. Une vague de haine envahit Charlie quand elle posa son regard sur cette dite chose. Elle n’avait rien d’extraordinaire, comment les gens pouvaient-ils aimer ça autant ? Ils ne voyaient pas que ce n’était rien qu’un petit monstre, une créature qui ne savait rien faire d’autres que pleurer à longueur de journée et de nuit, qui réveillait tout le monde et qui n’était jamais contente. Ses parents auraient mieux fait de lui demander de leur prêter une poupée, tout le monde aurait été gagnant, une poupée c’était moins encombrant et bruyant et quand on en avait marre, on pouvait la ranger au placard. "Oh, comme elle est belle, on dirait un ange tombé du ciel. ", "Elle est vraiment parfaite, elle sera aussi jolie que toi Helena.", "Une vraie princesse, je peux la prendre un peu ?". Non décidément, ils n’avaient pas le même point de vue qu’elle au sujet de la chose. Charlie se leva agacée et se dirigea vers sa chambre dans laquelle elle entra en claquant la porte. Peine perdue, ils semblaient tous avoir oublié jusqu’à son existence.

Pourtant elle avait été heureuse d’apprendre qu’elle allait avoir une petite sœur. Parce que oui, la chose était une fille, et elle avait même un nom, elle s’appelait Elisa. C’était laid comme nom en plus. Enfin bref, Charlie avait été heureuse oui, jusqu’à ce que la petite arrive à la maison deux semaines plus tôt. Là, ça avait commencé… Les pleurs incessants, ses parents concernés uniquement par les cris de cette chose, la mauvaise humeur de sa mère qui manquait de sommeil. Et plus les jours passaient, plus sa haine pour cette chose qui lui prenait sa place grandissait.

Charlie donna un coup de pieds dans un jouet qui traînait, la porte de sa chambre s’ouvrit. Dans l’embrasure de la porte, sa mère l’observait l’air songeur. Helena s’avança un peu et s’approcha de sa fille. Contrairement à ce que cette dernière semblait croire, elle ne l’avait en rien remplacé et elle avait remarqué que son comportement avait beaucoup changé depuis quelques jours, que sa bonne humeur habituelle avait donné place à un air boudeur et une mauvaise humeur continuelle. Air boudeur qu’elle avait encore à cet instant présent alors qu’elle s’évertuait à faire comme si elle n’avait pas remarqué la présence de sa mère. Helena esquissa un sourire et s’approcha encore puis prit sa fille dans ses bras. "Maman… C’est quand que tu la ramènes." Helena haussa les sourcils sans vraiment comprendre. "De qui ?" "Bah la chose là… Elisa…" Le silence se fit tandis que Helena cherchait ce qu’elle allait répondre à sa fille qui la regardait à présent, curieuse de savoir. "Ecoutes Charlie… Je ne vais pas la ramener… Jamais. Elisa est ma fille, au même titre que toi et non pas un jouet que l’on jette quand on en a assez. Mais cela ne changes rien. Pour toi je veux dire… tu resteras toujours ma princesse. Alors maintenant, arrêtes de bouder et viens, il manque une personne importante au salon." Charlie qui avait d’abord été dubitative devant les explications de sa mère s’anima. "Et c’est moi ?" "Evidemment, qui veux-tu que ça soit d’autres.» Mais la petite fille n’écoutait déjà plus et était déjà presque sorti de la chambre. Helena la regarda s’éloigner en souriant, il n’y avait rien de plus simple et de plus facile à convaincre qu’un enfant de cinq ans. Elle aurait aimé que sa fille reste à jamais comme ça.


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HE SAID THAT HE HATED HIM...

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19 octobre 2001 - Seattle - Hôpital

Noël et l’hiver avait cédé place au printemps et ses fleurs puis à l’été au soleil. Finalement, c’est l’automne qui était arrivée, les arbres perdaient leurs feuilles, le froid avait refais son apparition mais pourtant, en ce jour d’octobre, le soleil était présent et l’air était assez doux. Aucun nuage ne semblait vouloir gâcher cette journée qui s’annonçait radieuse. Chez les Oakley pourtant, cette journée qui avait commencé très banalement se retrouva très bouleversée d’un coup. Les petites étaient en train de prendre leur petit-déjeuner sous le regard attentif de leur père quand Helena fit irruption dans la pièce. Will comprit immédiatement ce qui se passait, ce n’était pas la première fois qu’ils vivaient ce moment et cela faisait bien longtemps que tous deux n’avaient plus besoin de mots pour se comprendre. Il connaissait ce regard qui voulait dire que c’était le moment, qu’elle allait accoucher et qu’il fallait partir. Il déposa rapidement ses filles chez la voisine et tous deux partirent.

Charlie qui avait compris aussi ce qui se passait, attendit toute la journée fébrilement d’avoir des nouvelles. Car elle avait grandi et elle ne voyait plus les choses de la même manière. Elle avait été ravie quand Diane était née deux ans plus tôt. Vers midi, sa grand-mère arriva et vint les chercher chez la voisine. Elles rentrèrent toute ensemble dans la maison et tandis que celle-ci préparait le repas, Charlie regardait les minutes qui passaient sur la pendule. Ça venait peut-être d’elle mais il lui semblait que l’aiguille des secondes tournait anormalement lentement. A 12h30, elles avaient mangé. A 13h00, sa grand-père coucha Diane et Elisa pour la sieste. A 13h30, la vaisselle était faite et la cuisine rangée. 14h00. 15h00. Le temps ne semblait pas vouloir s’accélérer. A 16h00, lassée de la voir assise à la table de la cuisine ne fixant la pendule, sa grand-mère la força à se déplacer jusqu’au divan et lui mis un film. C’est pour cela que Charlie ne sut pas quelle heure il était exactement quand le téléphone sonna. Mais elle vit du coin de l’œil, à la réaction de sa grand-mère que quelque chose n’allait pas. Toutefois quand celle-ci revint s’asseoir près d’elle, elle ne laissa rien apparaître. Elle la serra juste dans ses bras, un long moment, ce qui ne fit qu’augmenter le malaise de la petite fille qui n’était pas habituée à de telles marques de tendresse de la part de sa grand-mère.

C’est beaucoup plus tard que son père rentra, Charlie avait essayé de retarder le plus longtemps l’heure du coucher mais ça avait été peine perdue, elle n’avait pas pu lutter contre sa grand-mère qui semblait pressée que ce moment arrive. Assise près de la fenêtre de sa chambre, elle guettait les bruits quand elle avait entendu la porte d’entrée s’ouvrir. Elle se leva doucement et descendit les escaliers le plus silencieusement possible. Ils étaient dans la cuisine, elle entendait leurs voix. "… au lit... Laissons-les pour ce soir, dormir tranquille… Demain, tu pourras leur dire…" "Non… Toi tu leur diras… Il faudra que tu ailles à l’hôpital aussi, pour le voir… Si personne n’y vas, il va être tout seul." "Ce sont tes filles, c’est à toi de leur annoncer ce qui est arrivé Will. Et c’est ton fils, tu dois t’occuper de lui." "Je ne peux pas… Ce n’est pas mon fils, je le déteste, c’est de sa faute si Helena est morte…" Sa grand-mère reprit la parole mais Charlie n’écoutait plus, son sang s’était glacé, son cœur avait arrêté de battre et cette dernière phrase résonnait dans sa tête, surtout deux mots : Helena et morte. La petite fille remonta mécaniquement dans son lit, sans vraiment comprendre tout ce que cela représentait, trop choquée.


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"SHE LOVED US..."

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29 avril 2004 - Seattle - Maison des Oakley

Vingt heures. Charlie pressa le pas. Elle aurait du être rentrer chez elle depuis longtemps mais elle avait préféré traîné un peu. Ce soir, elle n’était pas vraiment d’humeur à retrouver l’ambiance plombante qui régnait chez elle et avait tout fait pour retarder le moment du retour. Pourtant, maintenant, elle le regrettait un peu et faisait de son mieux pour arriver vite. Car si elle savait que son père aurait à peine remarqué son absence, elle savait aussi que ce ne serait pas le cas de ses sœurs et de son frère. Diane devait avoir eu besoin d’aire pour quelque chose, Peter devait eu avoir faim et Elisa avait peut-être essayé de prendre les choses en main mais dans tous les cas, elle n’aurait pas vraiment réussi. Charlie ne doutait en rien de la capacité de sa sœur à s’occuper de Diane et Peter mais elle savait que la seule personne que les deux derniers voulaient bien écouter c’était elle. Et puis en plus, Elisa n’avait que neuf ans, ce n’était pas à elle de s’occuper des petits.

Elle n’était plus qu’à deux rues de chez elle à présent mais Charlie accéléra encore. Dans le pire des cas, se dit-elle pour se rassurer, elle aurait été au courant si il y avait eu quelque chose. On l’aurait appelé. Et puis, elle avait bien le droit de passer un pue de temps ailleurs que dans sa maison étouffante de temps en temps, prendre un peu d’air ça ne lui faisait pas de mal. Elle arriva enfin devant chez elle, poussa le portail grinçant et se dirigea vers la porte. Il faisait noir dans la maison, encore une fois, les stores n’avaient pas été ouverts de la journée, de même pour les fenêtres et une odeur de renfermée était plus que présente. Assis sur la première marche de l’escalier, ses sœurs l’attendaient en silence. "J’ai voulu faire à manger… Mais il n’y a plus rien et les autres placards sont trop hauts… Alors on a décidé de t’attendre." Charlie acquiesça lentement. Elle ne s’était pas vraiment trompée lorsqu’elle avait imaginé ce que son absence provoquait chez ses sœurs et son frère. "Papa dort… Je lui aurais bien demandé mais… J’ai préféré ne pas le dérangé." Je lui aurais bien demandé… Charlie doutait vraiment de cette affirmation. Elle savait que même si il avait été réveillé et en pleine possession de ses mouvements, sa sœur aurait préféré mourir de faim que d’aller lui parler. Elle était la seule qui osait le faire et encore, elle en faisait que quand c’était vraiment nécessaire. Elle avait apprit à se débrouiller seule, sans son aide. Elle savait qu’aucun deux ne pouvaient compter sur lui. Il vivait trop dans son monde, déprimé. Et le seul bonheur de sa journée, c’était de boire te de rester allongé sur son canapé. Il semblait avoir oublié qu’il avait quatre enfants et qu’ils avaient besoin de lui. Le fait était qu’il ne s’était jamais remis de la mort d’Helena, et qu’il ne s’en remettrait jamais. Charlie ne se voilait pas la face, elle savait que les choses resteraient toujours les mêmes. Elle savait que son père les rendait responsable de la mort de sa mère, surtout Peter. Elle savait qu’il ne pouvait pas regarder son fils sans être envahi par la haine et la colère. "On s’est inquiété… Tu ne rentrais pas." "Désolé… Mais ce n’était pas la peine de vous inquiétez. Je suis là maintenant. Je vais faire à manger."

Charlie pénétra la cuisine qui était comme le reste de la maison, plongé dans la pénombre et où l’odeur était tout sauf agréable. Elle alluma la lumière, ouvrit les stores et la fenêtre. L’impression ‘enfermement qu’elle avait ressenti en arrivant ce fit un peu moins oppressante. Elle entreprit ensuite la fouille des placards à la recherche de nourriture. Elle avait voulu aller faire les courses la veille, mais son père l’en avait empêché, il avait dit qu’il s’en occuperait ce matin, qu’il achèterait ce qu’il faut en même temps que ses bouteilles. Hier, il était dans un bon jour, il avait même préparé le repas ce qui ‘arrivait que très rarement. Enfin apparemment, aujourd’hui, il n’était plus dans un on jour parce que les courses n’avaient pas été faites et tout ce que Charlie récupéra de sa fouille minutieuse était un paquet de gâteau entamé et un peu mou, une boîte de céréale à moitié vide et un peu de jambon. Elle se tourna vers ses sœurs et son frère qui l’avait rejointe. "Je suis désolée mais on que ça… J’irais faire les courses demain."

Après avoir les avoir fait manger avec le peu qu’elle avait trouvé, les avoir couché et avoir ranger un peu la cuisine, Charlie se décida à s’aventurer du côté du salon. De toute la maison, c’était la seule pièce à laquelle elle ne touchait pas quand elle rangeait et nettoyait la maison, pour la simple et bonne raison que son père y était toujours. Cela faisait longtemps qu’elle ne l‘avait plus vu monter les escaliers qui montait jusqu’à sa chambre. La pièce empestait l’alcool et la cigarette, le renfermé et la transpiration. Crasse et poussière y était plus que présente et entrant Charlie sentit la colère l’envahir. Allongé sur le canapé, son père regardait un match de basket à la télé. Le son devait être poussé au maximum ou presque et Charlie fut étonné qu’il remarque sa présence. "Je voulais t’appeler, j’ai oublié d’acheter à manger quand j’ai fait la course." "J’ai vu… " "Toute façon je n’aurais pas pu tout porter, il y avait les bouteilles qui prenaient de la place." "C’est vrai que c’est tellement plus important satisfaire as soif que de nourrir ses enfants." C’était sortit tout seul. Normalement, Charlie était calme, elle ne disait rien qui puisse contrarier son père, elle faisait semblant que son attitude était normal. Mais ce soir, elle était fatiguée, elle avait faim et elle était très en colère. Et elle ne ressentait plus cette peur qu’elle avait toujours quand elle lui parlait. Cette peur de… elle ne savait même pas à quoi elle était due… Son père était sûrement horrible et indifférent envers ses enfants, jamais il ne s’était montré violent avec eux. Ce dernier semblait d’ailleurs plus qu’étonné de la réaction de sa fille. "Il ne s’agit pas de cela…" "Tu sais, un jour, on partira et tu te retrouveras vraiment vraiment seul. Parce qu’aucun de nous n’éprouvera le besoin de prendre de tes nouvelles ou quelque chose comme ça. Et tu pourras ne t’en prendre qu’à toi-même." Charlie tourna les talons et s’apprêta à quitter la pièce mais se ravisa et ajouta une dernière chose. "Si elle était encore là… Elle serait vraiment furieuse contre toi et elle te détesterait… Parce que elle, elle nous aimait…" Cette fois, elle sortit et remonta.


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THE END

17 juin 2008 - Seattle - Maison des Oakley

"Et ça fait longtemps que vous vivez comme ça ?" Charlie fixa la femme devant elle avec un air de dédain. Elle était petite, grosse, avait des lunettes très laides et la fixait d’un regard inquisiteur que la jeune fille détestait. Tout dans son air indiquait à qu’elle point elle se sentait supérieur et dans un sens, elle avait tout à fait raison. "Hum… quelques temps…" Huit ans en fait, mais Charlie ne voyait pas l’utilité d’être aussi précise, et puis en plus elle trouvait ce questions ridicules parce que les réponses y avait déjà été donnée… par Elisa. Charlie soupira, à treize ans, sa sœur ne savait rien faire d’autres que d’enchaîner les conneries. Ca n’avait pas été vraiment grave, jusqu’à un certain point… Jusqu’à ce qu’elle se fasse prendre en train de voler dans un magasin et que l’assistante sociale mette son nez là-dedans. "Mais ça ne fait rien, je me suis occupée d’eux." Haussement de sourcil, évidemment du point de vu de tout l’autre c’était grave, anormal et Charlie était certaine qu’elle s’interrogeait sur sa santé mentale. "Mais, ce n’est pas normal petite, tu en as conscience n’est-ce pas ?" Charlie tressaillit, décidément, tout chez cette femme la dégoutait et le ton qu’elle venait de prendre n’arrangeait rien. Le genre de ton qu’on employait avec les malades, les attardés et puis le petite en plus… Charlie ferma les yeux quelques secondes, histoire de garder son calme. S’énerver ne servirait à rien, de toute manière, l’autre pensait tout savoir, tout connaître et était sûr d’avoir raison. "Vous ne savez rien…" "Mais je ne demandes qu’à savoir Charlie. Alors expliques-moi, racontes-moi…" C’était fou à quel point cette femme était douée pour changer de ton en un temps records. Cela montrait bien à quel point tout était préparé, répété, pas naturel. Charlie secoua la tête, et puis quoi encore, elle resterait camper sur ses positions, et se battre pour une cause perdue, ce n’était pas le genre de la jeune fille. "Rien…"

La nuit était tombée, les rues étaient sombres et désertes. Charlie marchait. Elle était sortie prendre l’air, trop de tensions, trop de stresse. Elle se sentait seule, elle se sentait vide, elle se sentait fatiguée. En même temps, elle était seule. Pas que dans la rue là mais chez elle aussi. C’était calme, silencieux, ses sœurs et son frères n’étaient plus là, on n’entendait plus que le bruit de la télé en fond. Quand elle avait quittée la maison, c’était un match qui passait. Quand elle rentrerait, il y avait de fortes chances que ce soit toujours un match, ou peut-être son père aurait-il changé la chaîne pour mettre un porno. C’était le plus probable d’ailleurs. Charlie tressaillit, il ne faisait pas froid, mais pourtant, elle avait al sensation d’être gelée. En même temps, ses pensées n’avaient rien de joyeux. Elle essayait de voir au devant, d’imaginer la suite. Et elle ne voyait rien. Ses sœurs et son frère était quelque part, elle ne savait pas où mais plus avec elle en tout cas. Et elle n’avait plus aucune raison de rester chez elle. Dans le fond, c’était évident depuis longtemps qu’un jour les choses finiraient comme ça.

Ses pas la reconduisirent chez elle. Ses pas parce qu’elle n’était pas vraiment sûre que cela relève vraiment de sa volonté. Elle ne savait pas ce qu’elle voulait, ni ce qu’elle ne voulait pas, elle était perdue et seul ce constat là qu’elle venait de faire lui permettait d’agir. Elle ouvrit la porte, monta les escaliers à la hâte sans se soucier de ce qui pouvait bien se passer. Elle pris un sac et le remplit de tous les premiers vêtements qui lui tombaient sous la main, quelques souvenirs dont elle ne pouvait pas se séparer et un peu d’argent qui traînait dans sa chambre, très peu en fait, elle n’irait pas loin juste avec celui-ci. Elle ferma le sac et s’aventura un peu plus loin dans le couloir. Elle savait où son père rangeait son argent, elle en avait pris bien assez souvent pour aller faire des courses ou autre. Sous une latte de parquet vieille, qui ne tenait pas. Elle avait toujours trouvé ça con et débile que son père range ça là. Mais elle n’avait jamais cherché à comprendre pourquoi, elle savait très bien qu’elle ne l’aurait pas compris. Elle regarda combien il y avait et pris le tout. Si son père avait besoin, il pourrait toujours aller retirer l’argent qui dormait bien sagement sur un compte à la banque. Et puis, même s’il mourrait sans un sou, cela lui était plus qu’égal à présent, ce ’était pas son problème. Son sac près, l’argent récupéré, elle sortit de chez elle sans se préoccuper de la seule personne qui vivait encore dans la maison. Et elle partit sans se retourner.


Charlie S.R. Oakley

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