ANGIE EMY LENOIR – dix-neuf ans, née le 1er Janvier 1991 à Paris, France – Française – mannequin – célibataire – feat Amber Heard
Chienne de vie. Angie avait pourtant tout pour avoir une belle vie. C’est à Paris que son histoire débuta, au plein cœur du XVI arrondissement. Dix-huit ans de sa vie dans la capitale française. L’histoire aurait pu continue ainsi, c’est vrai. Pourtant, ça n’a pas été le cas. Début juillet. Les deux sœurs Lenoir, Anastasia et Angie, s’approchèrent nerveusement vers le tableau d’affichage. Main dans la main, elles se lancèrent un regard complice avant de se jeter dans la cage aux fauves. Bataillant des coudes, la belle blonde, Angie, arriva jusqu’à son objectif premier. Arriver saine et sauve devant le tableau d’affichage où les résultats du baccalauréat étaient affichés. Deuxième objectif : trouver son nom. Balayant chaque nom qui se trouvait en face d’elle, elle trouva alors enfin celui qu’elle voulait : Lenoir Angie. La nouvelle bachelière accourut vers sœur ainée qui a son tour venait de lire son nom sur l’une des feuilles. « Oh my god ! On l’a ! » s’exclama Anastasia en s’empressant de prendre dans ses bras Angie. « Ouais… et maintenant, New-York ! » « New-York ? » « Ana, me dis pas que tu as oublié ! Bac en poche… New-York à nos pieds dés demain ! ». Partir aux Etats-Unis, plus précisément à New-York City : voilà le projet des deux sœurs Lenoir. Un voyage qui allait durer un an. Un an pendant lequel elles allaient côtoyer la liberté et leur nouvelle indépendance. Un an de paradis pour elles. « Alors mes belles ? On va aller fêter ça autour d’un verre ? » Le jeune homme prit chacune des deux filles dans ses bras. « Louis… » « Angie ! ». Sans attendre une réponse d’Ana et d’Angie, le dénommé Louis les emmena au petit bar du coin. Le QG des lycéens de l’arrondissement. « Alors comme ça, vous allez vous tirer à New-York ? » « Hum, ouais. » « & vos parents ? Ils en disent quoi ?! » « On est majeures, on n’a pas besoin de leur accord pour partir là où bon nous semble, tu sais. ». La conversation dévia alors rapidement sur d’autres sujets, peu passionnants et pertinents. Enfin suffisamment pour faire rire nos trois jeunes parisiens. A vrai dire, ce n’était pas comme s’ils ne se connaissaient que depuis une semaine environ. Louis côtoyait les deux Lenoir depuis le collège. S’il n’avait jamais été vraiment proche d’Anastasia, l’inverse s’imposait avec Angie. En effet, les deux se sont toujours bien entendus. La belle blonde n’avait pas réalisé qu’en quittant Paris, elle laisserait derrière elle celui qu’elle considérait comme son meilleur ami…New-York. Cela faisait presque sept mois que les deux parisiennes étaient dans la grande pomme. Sept mois où elles ont pu goûter à ce qu’on appelle le ‘rêve américain’. Au cours de son séjour, Angie fut repérée par une agence de mannequinat. Rapidement, elle céda à la tentation de poser devant un objectif. Ce soir-là, elle sortit du studio après avoir passé une journée à faire une série de clichés. A peine quelques minutes venait-elle de quitter les lieux, elle se fit accoster par un homme qui lui attrapa le bras. « Toujours aussi belle… » lâcha-t-il. « Qu’est-ce que tu me veux Matt’ ? » « Ce que j’ai toujours voulu… » L’homme resserra sa poigne et tira la jolie blonde vers lui. « Lâche-moi ! » « Je te ferai pas cet honneur. ». C’était alors sur ces quelques mots qu’il l’emmena dans sa voiture sans que celle-ci puisse échapper à ses griffes. Ses lèvres vinrent se déposer sauvagement sur celle d’Angie qui se trouvait allongée sur la banquette arrière sans pouvoir bouger. Pas maître de ses mouvements, elle se sentit comme prise au piège. « Lâche-moi. Tu me fais mal… » « Arrête, je sais que tu en as toujours rêvé... ». Si dans ce moment, il semblait prendre son pied, ce fut tout le contraire pour Angie. Le début d’un cauchemar, d’une soirée qui n’aurait jamais dû exister pour elle. Se retrouver coincé dans une voiture, avec un type qui n’avait qu’une envie coucher avec vous, entrain de vous mettre nue sans que vous le vouliez… Tant bien que mal, elle essaya de le repousser, de lui répéter sans cesse d’arrêter, de la lâcher, mais rien n’y faire. Les larmes commencèrent petit à petit à perler sur son joli visage… Comme humiliée, Angie garda un sombre souvenir de cette nuit. Comme brisée, la jeune femme a perdu toute confiance qu’elle pouvait avoir à l’égard des hommes. Cette soirée-là, c’était la soirée de trop.