Sujet: avelino • tú me estás dando mala vida Dim 5 Déc - 10:46
Avelino E. Dos Santos
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Sujet: Re: avelino • tú me estás dando mala vida Dim 5 Déc - 10:58
• • • • Santa Clara, Cuba. Voilà là où notre histoire prend forme. Au plein cœur de la ville cubaine, les histoires étaient diverses, les personnalités variées. Nul ne se ressemblait, nul ne connaissait réellement le secret de chacun. C’était dans ce petit coin du monde que vivait Pavel Dos Santos, un père de famille, dans l’un des quartiers sûrement les plus pauvres de la grande ville avec sa femme, Rosa-Anna Dos Santos et ses cinq enfants. Cinq garçons. La vie n’était pas toujours facile, c’est vrai. On était loin d’une vie de rêve. « Pavel, on n’a pas assez d’argent pour payer les factures… » « Ce n’est pas grave, écoute, je travaillerais plus, comme ça, je gagnerai plus ! » lança le père. Travailler plus et gagner plus en retour, voilà ce qu’il espérait. Ce n’était pas un sujet de conversation singulier, bien au contraire. Régulièrement, on les voyait parler, se disputer autour de ce même sujet : l’argent. Ils vivaient en dessous du seuil de pauvreté, Pavel enchainait tous les travaux aux noirs possibles et inimaginables. Pour un seul but : faire vivre sa famille. Oui, il aimait sa femme, Rosa-Anna, il aimait ses fils, il aimait sa petite famille qu’il avait réussir à former de jour en jour. Les voir heureux, c’était tout ce qu’il souhaitait. La famille s’agrandit. Bonheur, malheur, tout était relatif. Pour les Dos Santos, la naissance du petit Avelino Ernesto Tao Alberto Rodriguez Dos Santos, le trente-et-un décembre mille neuf cent quatre-vingt neuf, fut accueillie comme une grande nouvelle. Le dernier d’une fratrie de six garçons.
Longtemps, le petit Avelino a été la petite vedette du quartier. Du haut de ses quatre ans, il jouait dans la petite rue en compagnie de ses frères plus âgés que lui. Nous sommes en ces lieux à jouer au football avec eux sous les yeux attentifs de l’ainé du quartier, Rosa Ruiz. Lorsque le petit Dos Santos s’approcha d’elle, elle ne put s’empêcher de l’arrêter dans sa partie pour lui parler. « Nino, el bambino ! Mais que fais-tu là ? » « Je joue au foot, Rosa ! » « Au foot ? » « Oui ! Au foot ! Mais plus tard, je veux devenir une… star ! » lança Nino avec sûrement un de ses sourires qui pouvait nous faire fondre. Sa joie de vivre et ses rêves d’enfant avaient fait de lui sa principale description. Avelino n’était pas le genre de garçon à se montrer malheureux, à montrer sa peine lorsque la situation à la maison n’était pas des plus idéales. Il n’était pas rare qu’il voit pourtant ses parents se priver de manger pour que ses cinq frères et lui puissent manger à leur faim. Dans la misère, on pouvait caractériser leur situation ainsi. Qui rêvait de vivre ainsi ? Personne. Que ce soit vous, moi, ou même la famille Dos Santos. S’il avait la possibilité de changer de ‘vie’ ou d’avoir une situation plus confortable, ils adopteraient ses choix. Mais, on ne choisit pas vraiment tous ces détails qui font ce que nous sommes. On pouvait toujours rêver cette vie qu’on n’aurait alors… jamais. Rêver. Les rêves. Les rêves d’enfants, le petit Nino en avait plein. Être connu dans le monde entier, épouser une princesse, et surtout arriver un jour à aider financièrement parlant ses parents. Petit est déjà la tête bien sur les épaules. Il se rendait bien compte de la situation dans laquelle il vivait. Pavel, son père, lui répétait constamment qu’il devait profiter de son enfance. Profiter de son enfance. A vrai dire il n’y avait pas besoin que son père lui dise pour le faire. Après tout, c’était un enfant. Il grandissait, et faisait de jour en jour de nouvelles rencontres, jouait avec ses copains d’école. Enfin toutes ces choses qu’un enfant de son âge faisait. Nino avait sept ans. Au beau milieu du mois de juillet, le jeune cubain profitait bien de ces jours libres avec ses copains. Partis de football dans les rues de Santa Clara en compagnie de ses grands frères, petits tours à la plage, … Aujourd’hui, le petit Dos Santos était concentré dans sa partie de billes. Concentré pas pour bien longtemps en fait. Au moment, où il aperçut au loin une voiture, il abandonna sa partie et accourut vers le véhicule. « Mais tu vas où Nino ? » hurla son copain, Diego, dans la rue, « on a pas fini notre partie ! » Sans prêter attention aux dires de ce Diego, Nino traversa la rue paisible qui dormait sous le soleil brulant. « El bambino ! Où cours-tu come ça ? » dit Rosa en interpelant Avelino. Et s’arrêtant dans sa course pour répondre à la question, le petit reprit son souffle avant de lancer : « Maria-Paz est revenue ! Je veux la voir ! » « Maria-Paz ? » Maria-Paz, c’était cette petite fille, camarade de classe d’Avelino, avec qui il s’entendait bien. Très bien même. On pourrait croire que cette petite était alors son ‘amoureuse’ comme tous ses copains le disaient. Cette petite venait d’un milieu modeste, et les parents de la cubaine ne semblaient pas réjoui à l’idée que leur enfant fréquente le jeune Dos Santos. Être ami avec un ‘pauvre’. « Maria-Paz ! Tu viens ? » dit Avelino enjoué à l’idée de revoir son amie. Ils se trouvaient l’un en face de l’autre et sans pouvoir répondre, le père de la petite brune vint à leur hauteur. « Maria-Paz doit faire sa sieste. Repasse une prochaine fois. » Le ton était tellement sec et froid qu’on en aurait eu des frissons dans le dos. Nino n’osa pas répliquer et se contenta alors de tourner les talons et faire demi-tour. « Mais papa… je veux voir Nino ! » murmura Maria-Paz à son père qui sans attendre répliqua d’un « Une prochaine fois. ». Déçu, Nino n’avait plus qu’une solution à faire : retourner dans son quartier et reprendre sa partie de billes abandonnée.
Mais Santa Clara, ce n’était pas que ces quartiers appauvris, c’était aussi son petit bar, la Rosa Negra. C’était dans cet endroit que le père de Nino retrouvait la plupart de ses amis. Aujourd’hui, il avait décidé d’emmener Nino avec lui. Le gamin alors âgé de huit ans était devenu presqu’un habitué des lieux. Et comme à chaque fois, le petit investissait les lieux et monopolisait le jukebox. Une pièce dans la main, il l’a mis et choisit alors sa musique. Dans la salle, il y avait Pavel, son père oui, puis son ami Roberto accompagné de sa fille de douze ans, Maria-Paz. Arrivé à sa hauteur, le petit garçon lui lança un sourire avant de lui demander « tu veux danser avec moi ? ». C’était donc une invitation à danser, oui. La danse, c’était un peu sa petite passion. La salsa, bien entendu. Et la jeune adolescente brune ne déclina pas son invitation et accepta. C’était ainsi ensemble que les deux enfants dansaient sous les yeux de leurs pères amusés. « Mais, c’est qu’il sait s’y prendre le bambin avec les filles dis-moi ! » lança amusé Roberto à Pavel. Il sait s’y prendre, sûrement… A vrai dire, comment résister à ce petit garçon brun avec ses petites bouclettes à croquer ?
• • • • Deux ans après, notre aventure se continua dans de nouveaux lieux. Les Etats-Unis. Le rêve américain. Qui ne l’a jamais eu à vrai dire ? Pour les Dos Santos, c’était presque comme leur dernière chance. Celle de pouvoir s’en sortir et de pouvoir vivre heureux. Enfin, c’est ce qu’ils croyaient au début. Leur emménagement sur la petite ville d’Arrowsic marqua un nouveau départ dans la vie de chacun des membres de la famille cubaine. Pavel ne travaillera plus au noir, Rosa-Anna pourra s’occuper de sa famille comme une parfaite mère américaine, les enfants joueront avec leurs camarades. Cela, c’était ce dont ils espéraient. Entrer sur le territoire américain de manière illégale, c’était souvent très risqué… Si un jour, les autorités étaient amenées à le découvrir, les Dos Santos pourraient donc dire adieu à leur rêve américain. Cela faisait moins d’un an que Pavel s’était installé dans un petit quartier modeste de la ville. Il vivait, lui et sa femme à vrai dire, dans la seule et unique crainte de se faire expulser de leur nouveau petit ‘paradis’. Ils n’avaient pas tord de vivre dans cette peur. En ce mois de janvier, la famille du petit Avelino est menacée d’expulsion… « Papa pourquoi on doit partir ? Dis papa, pourquoi ? » répétait sans cesse le petit garçon. Oui, pourquoi. A ses yeux, ils n’avaient rien fait de mal et ils avaient le droit de rester ici. L’angoisse, le stresse et la peur trahissaient malgré tout sa petite voix enfantine. Si seulement la vie était si simple que ça mon petit ! Oh oui, si seulement ! L’enfant n’avait pas faux sur le fond : ils n’avaient rien fait de mal, les parents des garçonnets voulaient juste avoir une situation convenable pour eux, leurs enfants. Mais là, cela n’allait pas résoudre leur problème. « Ne t’en fais pas mon grand ! On ne partira pas ! On restera ici quoiqu’il arrive. » Le poing serré et déterminé, Pavel ne comptait pas partir sans rien dire et retourner à la case départ. Son arrivée à Arrowsic marquait le début d’une nouvelle vie, d’un renouveau dans leur vie. Le cauchemar et la misère allaient donc être loin derrière eux. II leur fallait des papiers au plus vite. On le sait tous, les démarches administratives, c’est sûrement ce qu’il y a de plus long. C’était alors avec patience et boule au ventre, qu’ils attendaient avec impatience ce bout de papier qui sûrement allait leur sauver la vie. Sauver la vie, le terme était peut-être un peu trop fort pour représenter la situation, je l’avoue. Deux mois après leur menace d’expulsion, le problème des papiers étaient résolu. Avelino, ses frères et ses parents pouvaient alors rester en ville sans avoir la crainte d’une nouvelle menace. Leur nouvelle vie allait enfin commencer…
Dernière édition par Avelino E. Dos Santos le Dim 5 Déc - 16:42, édité 1 fois
Avelino E. Dos Santos
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Sujet: Re: avelino • tú me estás dando mala vida Dim 5 Déc - 11:00
• • • • Le lycée. Ce nouveau lieu qui émane tant d’excitation de la part des secondes qui sentent déjà devant eux les premières vraies soirées, les premières vraies relations sûrement… les premières expériences aussi pour certains. Début mai, la première année dans l’établissement pour Avelino allait se terminer dans quelques semaines. Trainant dans les couloirs avec sa bande de potes, composée à ce moment de quatre éléments, Nino attendait non sans vraie grande joie que la sonnerie retentisse. En fait, les cours, ce n’était pas vraiment son truc. Il n’aimait pas vraiment l’école et n’avait surtout aucune idée de ce qu’il voulait devenir. Avocat ? Non. Médecin ? Non plus. En fait si… ce qu’il voulait être, c’était animateur radio. Il pensait bien que pour faire ce métier là, il n’avait pas besoin d’avoir un dossier scolaire excellent et encore moins avoir son BAC avec une mention très bien. Ce n’était pas l’élève parfait, ni l’élève idéal, mais il était le camarade parfait. Calme, attentif, gentil, une vraie crème avec les autres, un nounours avec son physique. Il était apprécié de tous et de toutes. Sa petite ballade dans l’enceinte du lycée continua, et sans s’en rendre compte, il faisait l’objet de regard et surtout d’une conversation féminine pas des moins intéressantes. Lily et Mary étaient toutes les deux adossées aux casiers observant avec beaucoup d’attention le jeune homme. « Il est pas mal le Nino, n’empêche. » dit Mary. « Carrément ! Il est… wow, quoi ! Enfin, euh… ouais… il est pas mal. » « 50$ et tu le mets dans ton lit chérie ! ». Un pari. Voilà ce que les deux jeunes lycéennes venaient de faire. Si Lily réussissait à mettre Nino dans son lit et à coucher avec, elle aura gagné 50$. En fait, elle s’en foutait de la somme d’argent, mais l’idée d’avoir le beau cubain dans son lit ne lui déplaisait pas… bien au contraire. Ne restait plus que pour elle d’aller lui parler, de l’inviter et de tout mettre en œuvre pour que son petit ‘coup’ marche à merveille. Attendant avec impatience sa proie, la jeune fille continua une nouvelle conversation avec son amie Mary. Pendant ce temps, Dos Santos, la fameuse proie, passa devant elles avec ses amis. C’était sûrement là, l’occasion pour la jolie Lily d’aller lui parler. « Chérie, il est là… » « GO ! » dit-elle tout en faisant un clin d’œil à Mary. Sa marche fut assez dynamique et elle s’empressa d’aller vers le jeune homme. « HEY ! Nino ! Hummm…euh… je voulais savoir… si… si tu pouvais m’aider pour l’espagnol ? Oui, c’est ça, m’aider pour l’espagnol ! » « Bien sûr ! Avec plaisir ! » « Oh super ! Hum, ce soir, chez-moi ? » Et naïvement, il tomba dans son piège. A vrai dire, il n’aurait pas su lui dire non. Il ne pouvait pas le cacher : Lily était jolie, et Lily lui plaisait. Elle ne le laissait pas indifférent, il est vrai. Pour lui, c’était une occasion pour sympathiser et s’approcher encore plus de la jeune fille. La journée passait, et nous voilà au moment de cette fameuse soirée. Une soirée entre Lily et Nino. Installés dans le lit, les deux jeunes étudiaient le fameux cours d’espagnol. A vrai dire, l’espagnol était la seule matière que le jeune homme appréciait. C’était comme un retour aux sources pour lui. Enfin, leur petite soirée étude allait vite dévier en une toute autre soirée. « Pfiou… je sais pas toi, mais ça me gave tout ça…. Ça te dit pas une petite pause ? » « Hum, pourquoi pas… » Lily prit alors toutes les affaires qui se trouvaient sur le lit et dégager tout. Un petit rictus s’affichait sur ses lèvres, et elle lança un petit clin d’œil au jeune homme. Tout marchait dans l’ordre pour elle, tout. Sa soirée se déroulait comme elle le voulait. La jolie brune retrouva ensuite sa place aux côtés de Nino et se montra alors des plus entreprenantes avec lui. On pouvait bien voir que le jeune homme ne se sentait pas à l’aise, disons qu’il ne nageait pas comme un poisson dans l’eau si on voulait reprendre l’une de ces expressions stupides. Pourtant, il a suffit à la jeune fille que de quelques paroles et surtout de quelques verres pour qu’Avelino en oublierait presque ce soir-là allait être sa première fois. Car oui, malgré son physique de beau garçon populaire, il était encore vierge. Non pas parce qu’il souhaitait se préserver jusqu’au mariage, mais plutôt qu’il attendait à la ‘bonne’ personne et surtout qu’il soit prêt à passer à l’acte avec celle-ci. Quelques baisers volés s’échangèrent, puis des baisers fougueux et langoureux. Rapidement, il se laissa entrainer par Lily qui déshabillait petit à petit notre cubain. Et petit à petit, la victoire s’approchait de très près… Un sourire se dessinait sur les lèvres de la lycéenne, elle avait tenu son pari, elle l’allait le gagner. Victoire Lily !
A vrai dire dans cette histoire, on s’en foutait un peu –oh veillez m’excuser d’employer cette expression– que Lily avait gagné son pari, qu’elle avait réussi à mettre Nino dans son lit. En fait, Lily ce n’est qu’un personnage secondaire dans notre histoire… Imaginez alors un peu la tête de Nino s’il apprenait que sa première fois avec une fille n’était qu’en fait qu’un pari ? Je vous laisse imaginer. C’est en surprenant une conversation entre les deux jeunes filles, Mary et la fameuse Lily, le lendemain de sa soirée qu’il découvrit la vérité. La déception pouvait se lire sur son visage, enfin il y avait de quoi. Imaginez un peu : la fille avec qui vous avez couché la veille ne l’a fait que par intérêt pour gagner… un pari. Quoiqu’il en soit… il allait s’en rappeler longtemps de cette première fois.
Dernière édition par Avelino E. Dos Santos le Dim 5 Déc - 16:43, édité 1 fois
Avelino E. Dos Santos
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Sujet: Re: avelino • tú me estás dando mala vida Dim 5 Déc - 11:04
• • • • Minuit, la journée d’Avelino venait de prendre fin et il venait justement de quitter l’immeuble où se trouver le studio radio pour regagner son appartement. Il y avait encore quelques minutes, il était confortablement assis dans un siège, le casque sur les oreilles et derrière un micro à déblatérer des conneries. Amuser ses collègues et les auditeurs, voilà ce qu’il faisait la majorité de son temps pendant quatre heures lorsqu’il n’était pas entrain d’écouteur un auditeur et son problème et essayer de l’aider. A vrai dire, même dans ces moments-là, il arrivait à placer subtilement une petite vanne. On était dans une radio libre, tout était permis alors pourquoi devait-il s’empêcher de s’exprimer naturellement ? Liberté d‘expression, voilà. A la fin de l’émission, il avait salué rapidement ses quatre autres collègues avec qui il animait cette fameuse émission de « radio libre ». En route pour rejoindre son lit. En fait que vouliez—vous qu’il fasse d’autre en rentrant chez-lui que de partir se coucher ? Certes, il aurait pu se faire un plateau télé avec une bonne bière accompagnée d’une pizza bien dégueulasse, mais ce n’était pas du tout son genre. Alors, il préférait aller se coucher.
Arrivé devant son appartement, Nino chercha machinalement son trousseau de clés qui se trouvaient dans la poche de son jean. Sa quête ne fut pas bien longue, après quelques secondes, il le sortit fièrement et chercha LA clé qui allait lui permettre de rentrer chez-lui et ainsi se diriger directement vers sa chambre pour aller… non, je ne vais pas vous le dire, vous l’avez sûrement bien compris : aller se coucher, oui. Le jeune homme posa instinctivement sa main sur la poignée de la porte d’entrée et l’appuya. A sa grande surprise, sans qu’il ait besoin d’entrer la clé dans la serrure, la porte s’ouvrit. Magie ? Non, non. Intrigué par l’événement qui venait de se passer sous ses yeux, il pénétra d’un pas méfiant dans son appartement. Il n’était pas de nature paranoïaque ni quoique ce soit, mais il était bel et bien sûr d’avoir fermé sa porte à clé lorsqu’il était parti en début de soirée. Il prit la peine toutefois de ranger ses clés. La porte se referma doucement derrière lui et rapidement, une douce mélodie et une voix intriguèrent notre beau brun. Un temps d’arrêt fut marqué par Nino avant de se diriger où la musique provenait. Elle venait de sa chambre. Après quelques secondes de réflexion, le prénom de Zephyr vint s’ancrer dans ses pensées. Zephyr, c’était sûrement elle pensa-t-il. Il avait donné le double de ses clés, il y a quelques jours, elle pouvait ainsi venir quand elle le souhait chez-lui. C’est vrai, c’était un geste assez atypique sachant que la jeune femme n’était que… son amie. Amie ? Pour tout vous dire, leur relation était assez spéciale depuis quelques temps, amie était sûrement un statut qui ne la caractérisait plus. Droite, Gauche, droite, gauche. Ses pas le guidèrent vers sa chambre et pour ne pas vouloir déranger la jolie demoiselle qui était présente dans son appartement, Avelino s’obligea à marcher d’un pas discret, quasi-silencieux. S’appuyant à la porte de sa chambre, il observa la dénommée Zephyr jouer de la guitare et chanter. Un petit sourire vint alors se dessiner sur ses lèvres et ses yeux examinèrent longuement celle qui attira son attention. Elle était installée dans son lit, glissée sous ses draps, n’importe qui aurait trouvé cela vraiment déplacé de venir squatter sans demander son appartement et se couler dans son plumard sans autorisation en plus de cela ! Il n’avait pas vraiment de raison à lui faire une remarque sur son geste après tout, s’il lui avait donné le double de ses clés, c’était sûrement pour l’une de ses raisons : que la jeune fille s’invite chez-lui sans lui demander. Ce n’était pas ce détail qui avait attiré l’attention de notre beau cubain, c’était surtout la tenue vestimentaire dans laquelle son amie se trouvait. En sous-vêtement dans son lit. Ouais, l’image était presque fantasmagorique. N’importe quel mec se serait cru dans un rêve : une belle nana en sous-vêtement dans son lit, quoi ! Il y avait tous les éléments pour s’emballer et s’adonner à quelques plaisirs. Ses idées là n’effleurent pas l’esprit du jeune homme… ou plutôt pas encore. Il était bien trop concentré à l’écouter chanter. Une fois que la musique s’arrêta, Nino applaudit avant de lancer un « Bravo ! » enjoué. La surprise peigna le visage de la jolie blonde. Ce n’était pas l’expression de surprise qui exprimait la peur, ni le dégout, bien au contraire. Les applaudissements de Nino avaient cessé depuis plusieurs longues secondes et le silence fut combler par un mot prononcé par le jeune homme avant qu’à son tour, la belle Zephyr le répéta. « Tu parles… Désolée que tu ais dû écouter cette horreur. » Amusé par la phrase de celle qui se trouvait dans son lit, Avelino ne put s’empêcher de sourire. « Ca m’a plus, c’est ce qui compte, non ? » lui lança-t-il. Après tout, c’était lui le seul spectateur, le seul qui avait pu l’écouter chanter et jouer de la guitare. Le spectateur semblait alors ravi de ce que l’ ‘artiste’ venait de faire sous ses yeux. D’ailleurs, il n’avait pas bougé d’un poil depuis qu’il était arrivé. Toujours adossé à cette porte. Il n’avait même pas pris la peine d’enlever sa veste en cuir. A nouveau, la douce voix de la belle anglaise vint se déposer au creux des oreilles de Nino. « Désolée de m'incruster, vraiment. A vrai dire, je savais vraiment pas quoi faire et... J'ai pensé à toi. Au pire, dis le si tu veux dormir ou rester seul... ou je sais pas... J'peux partir hein. » Par la fatigue, quelques mots s’échappèrent, mais il pensait alors réussi à avoir saisi un maximum de mots pour comprendre au mieux la phrase de son amie. « Pensé à moi ? » A vrai dire, son écoute s’était sûrement arrêtée sur cette phrase, sur trois mots : pensé à toi. Ca voulait tout dire et pourtant, ça ne le semblait pas pour Nino ou plutôt sûrement le faisait-il exprès. Non, nous n’en saurions pas plus. Un énième mot était venu éveiller ses esprits. Le mot qu’il pensait depuis son départ du studio radio à vrai dire, vous savez le mot dont je vous avais parlé tout à l’heure : dormir. Certes, il voulait dormir, mais il voulait aussi rester avec Zephyr et l’avoir auprès de lui. Ces deux volontés s’opposées totalement : l’un signifiait la solitude, l’autre tout l’opposé. Sans vraiment réfléchir à ce qu’il allait dire, ou ce qu’il disait plutôt, des mots sortir de sa bouche sans les contrôler. « Entre la solitude et la compagnie, mon choix est vite fait… » Oui, il avait donc choisi. La compagnie. La jeune femme se trouva alors debout en sous-vêtement sous ses yeux. N’importe quel gars aurait pris cela pour un appas, une manière subtile de vous faire comprendre que votre nuit allait être agité, n’importe quel gars ne se serait pas gêné pour l’approcher et glisser là ou là quelques caresses frissonnantes. Nino quant à lui resta là lui aussi debout, la tenue de son amie ne semblait alors pas lui faire ces effets décrits précédemment. A vrai dire, s’il devait se passer quelque chose, ce n’était pas qu’à lui de le décider, mais aussi à elle. Elle, Zephyr. C’est vrai, il avait suffit d’un baiser pour faire tomber à l’eau toutes les intentions du jeune homme… Justement, en parlant d’elle, elle venait de s’approcher de lui de déposer un doux baiser sur sa joue. Après quelques secondes de silence, Nino se dévêtit. Non, il n’allait pas se mettre nu devant la belle, mais juste enlever sa veste en cuir qu’il avait sur lui depuis un bon moment. C’est vrai, il aurait pu aussi bien enlever le tee-shirt qui mettait en valeur le torse musclé du jeune homme, laissant en effet apparaitre les abdominaux de celui-ci. Déposant sa veste dans l’entrée de son appartement, il retourna auprès de la jolie Zephyr. Cette dernière le regarda avec une certaine attention. Puis sans raison apparente, elle attrapa la main du cubain. Un sourire se dessina sur ses lèvres et à son tour, la regarda. « Zephyr, je peux te demander quelque chose ? » Pour tout vous dire, il n’avait même pas attendu une réponse de la jeune femme. Qu’elle soit négative ou positive, il l’aurait sûrement posé. « Tu serais prête à quitter ton… fiancé par amour, quitte à te faire déshériter dis-moi ? » Ce n’était pas une question anodine, voire même pas du tout anodine. S’il venait de la poser à la jolie blonde c’est qu’elle avait un sens pour lui. Un certain sens qu’il était sûrement le seul à pouvoir comprendre ici. « Je... Euh... Je ne me suis jamais vraiment posé cette question... Mais... Je suppose oui... Pourquoi tu me demandes ça ?... » La jeune femme ne semblait pas être à son aise sur la question posée par Nino. Elle bafouilla quelques paroles. Assez intrigué par cette réaction, il ne put s’empêcher de sourire. Il est vrai que sa réaction était assez amusante et le beau brun ne s’attendait pas à ce type de réaction à vrai dire. Sûrement était-elle mal à l’aise par rapport à la question. Pourquoi lui avait-il demandé cela, oui ? Pourquoi en fait ? Bien parce que… Non, nous allons le laisser s’exprimer. « Je ne sais pas… » dit-il d’une voix posée et marqua une longue pause avant de reprendre son cours discours. « Enfin, à vrai dire ça fait un moment que la question me trottait en tête... » Convaincu ou non, voilà donc ses explications –enfin si on pouvait appeler cela des explications. Une question sur le sujet si délicat qu’est l’amour. Ce n’était pas le genre du jeune homme pourtant. Certes, sa question semblait bien ambitieuse. La réponse à la question quant à elle semblait satisfaire Avelino. Après tout, c’était une réponse subtilement positive, il n’allait pas faire celui qui était déçu par de telles paroles. La main de la jolie blonde, Zephyr, vint effleurer le visage de notre cubain avant que celle-ci vint de se déposer sur sa joue. Certes, un geste banal pour certains, mais pas spécialement pour l’animateur radio. La main de ce dernier se déposa sur celle de son amie. Il fallait l’avouer celle de Nino était bien plus imposante que celle de Zephyr, mais qu’importe. Il prit la main qui s’était délicatement et chaleureusement posée sur sa joue et qui lui donna une caresse. Un sourire vint à nouveau se dessiner sur les lèvres du jeune homme. Ce dernier regarda celle qui se trouvait en face de lui sans bouger. D’un geste non calculé et instinctif, il se rapprocha de plus en plus de la belle demoiselle. Sans pouvoir se contrôler alors, son visage se rapprochement doucement, tout doucement de celui de Zephyr et s’adonna à un doux baiser langoureux. La belle blonde tira tira sur le tee-shirt d’Avelino et lui ôta avant de le jeter parterre. Elle re-kidnappa ensuite les lèvres du cubain tout en lui caressant le torse à l’aide de sa main gauche. Ces caresses qui donnèrent des frissons au jeune homme. Le beau brun glissa l’une de ses mains dans le dos de la jolie anglaise et dégrafa le soutien-gorge noir de Zephyr. Ôtant alors le sous-vêtement et le jetant à travers la pièce sans trop faire attention où il allait atterrir, il bascula doucement la jeune femme sur son lit. Les lèvres du cubain vinrent se déposer sur le cou de la blonde. Rapidement, les deux aimants se mirent à communiquer à l’aide de baisers déposés un peu partout, mais aussi de caresses sensuelles. L’histoire ne nous dira pas comment cette soirée s’est terminée… ou plutôt laissons place à votre imagination cher lecteur. Au réveil, suite à cette nuit mouvementée, Nino se réveilla. Ouvrant doucement les yeux et apercevant alors son amie dormir contre son torse. Il essaya de se dégager de son lit tout en essayant de ne pas la réveiller. Puis pris sans trop réfléchir, le premier boxer qui lui tomba sous la main et l’enfila. Son regard se posa alors sur Zephyr qui semblait être dans un sommeil prochain. A la vue de la jolie blonde, un rictus se dessina et il décida alors de la retrouver au lit.
Dernière édition par Avelino E. Dos Santos le Dim 5 Déc - 16:44, édité 1 fois
Avelino E. Dos Santos
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Sujet: Re: avelino • tú me estás dando mala vida Dim 5 Déc - 11:06
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• • • • Trois, deux, un, antenne ! Chaque soir, c’était la même chose. L’émission commençait à vint-et-une heure et se terminait à minuit. La « radio libre ». Le principe était simple : pas vraiment de règles, pas de limite. Les auditeurs qui le souhaitaient pouvaient alors interagir avec les animateurs en direct, en leur parlant par exemple de leurs problèmes, leur posant des questions diverses et variés et touchant tous les sujets. Pas de tabou ici, voyez-vous ! Ce soir, c’était comme chaque soir. Quelques auditeurs ont eu la chance de parler avec les animateurs vedettes puis les pauses pubs où ils pouvaient souffler. Pendant le petit break, Nino en profita pour aller se chercher une canette de bière et comme à son habitude répondre à ses textos qu’il a reçu pendant l’émission. Ainsi assis dans son siège bien confortablement, on remarquait que d’une part il avait sa canette dans la main gauche et d’autre part, dans la main droite, son portable. Le destinataire de ses messages ? Devrais-je plutôt dire « la » et non « le » en fait. En effet, la personne qui avait l’heureuse chance –ou non, à vrai dire, tout n’était qu’une question de point de vue– n’était autre que Zephyr. Zephyr, à force de parler d’elle, vous allez finir par la connaitre aussi bien que Nino la connait, je pense. Et voilà, pendant une bonne dizaine de minutes, les deux jeunes gens s’envoyaient sans arrêt des textos. Un sourire bien niais se dessina sur ses lèvres en lisant ce dont son portable lui affichait à l’écran. Il faut dire que ses yeux brillaient amoureusement et à chaque lecture du « nouveau message de Zephyr », un petit rictus se dessinait. Il l’aimait, c’est vrai… Ses échanges de messages s’arrêtèrent lorsque l’émission repris et surtout lorsque Tony, l’un de ses collègue, lui lança amusé : « Tu nous la présentes quand ? » « Pardon ? » « Ta copine, vieux ! » « Mais… » Et notre cubain ne put finir sa phrase, coupé par Tony qui reprit la parole et lança publiquement : « Voyez-vous, je risque de faire des malheureuses ce soir… Notre expert du sexe est amoureux ! » Amoureux, expert du sexe. Attendez, je vous explique tout ceci. Non, on ne parlait pas là d’une tierce personne, on parlait bien d’Avelino. Oui, oui, Avelino Ernesto Dos Santos. Le statut d’ « expert du sexe » lui avait été donné quelques jours après ses premières antennes en compagnie de l’équipe. Rapidement, les sujets abordant les questions holé-holées étaient tout de suite destinées à être traitées par lui en personne. Mais revenons dans le feu de l’action. C’était assez mal à l’aise que Nino devait répondre à cela. « Mais sérieux, Tony, il délire ce soir, mes mignons ! » « Mais c’est qu’il se défend bien vite ! Allez dis-nous tout ! Blonde ? Brune ? Rousse ? » Nous, on pouvait répondre. Même dire son nom. Blonde, dix-neuf ans, jolie, très jolie même. Son nom ? Zephyr. Zephyr Jayleen Harlow. « Je ne répondrai pas ! » « Moi, je dirai bien blonde… » « Tony… » « Enfin, il se la joue ‘je ne sais rien’, mais si je vous dis tout ce qu’il fait pendant la pub là ! Je suis sûr que vous voulez tous savoir ? Monsieur envoie des sms non-stop à une fille ! » « Qui te dit que c’est une fille ? » « Ah parce que t’es gay ? » « Non. » « Alors, c’est une fille ». Et le chambrage dura, dura, un long moment. Et dans cette épreuve herculesque, Nino s’en sortir peu victorieux. Enfin sur le fond, il n’avait pas du tout faux ce Tony. C’était en observant attentivement Nino que le fait qu’il soit amoureux fut alors presque comme une évidence. Ce sourire, ce petit regard amoureux à l’égard de ces quelques messages. Son petit côté fouine n’était pas un mal même s’il venait d’afficher devant des milliers d’auditeurs le cubain. Il était amoureux, il aimait une jeune femme, et pourtant rien n’était bien concret entre eux deux. L’émission reprit donc lorsque le collègue de Dos Santos en eut marre d’essayer de lui soutirer quelques informations au sujet de ces mystérieux textos envoyés pendant la pause.
Avelino E. Dos Santos
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Sujet: Re: avelino • tú me estás dando mala vida Dim 12 Déc - 11:44
I love you Je t'aime, je t'aime, je t'aime, je t'aime t'es le plus beau