ICARE WAEL ABRAHAMS – dix-sept ans, née le 10 juin 1993 à Londres, Angleterre – Anglais – lycéen – célibataire – feat Taylor Lautner
Courir plus vite, toujours plus vite. Tel était l’objectif du jeune homme sur la piste. A l’arrivée, cet homme d’un certain âge, la casquette sur la tête, concentré sur le chronomètre déclenché dés le départ de l’athlète. Une fois qu’il franchit la ligne d’arrivée, l’entraîneur stoppa le chronomètre et lança d’un ton enjoué : « Hey ! Une seconde de mieux ! T’as bien bossé aujourd’hui gamin. ». Puis une tape amicale adressée au garçon qui était entrain de récupérer de son effort. Il attrapa sa veste de survêtement qui était parterre et l’enfila. Après avoir échangé quelques mots avec son coach, le sportif partit en courant dans les vestiaires pour une bonne douche. Après tout, après l’effort le réconfort –tout n’était qu’une question de point de vue là-dessus. Quelques minutes après qu’il soit parti, l’entraineur se fit accoster par l’une de ses connaissances. « Il se débrouille pas mal ton poulain, dis-moi Phil ! » « Icare ? Une vraie graine de champion celui-là ! ». Icare, c’était son nom. A ce gars qui venait d’achever son entrainement et qui venait d’attirer son attention. « Ah ça, je n’en doute pas ! T’as un don pour repérer les futurs champions ! ». Graine de champion, future champion, voilà comment Phil, son coach, parlait d’Icare. Il lui prédisait un bel avenir. Combien de fois lui répétait-il qu’il avait ses chances d’entrer dans la sélection anglaise d’athlétisme ? Combien de fois lui disait-il qu’il serait pris dans la sélection pour participer aux Jeux Olympiques ? Le jeune homme venait de ranger ses affaires dans son sac de sport. Quittant les lieux, il se dirigeait vers le parking où son père l’attendait. C’était toujours la même rengaine. Une fois l’entrainement terminé, son père venait le chercher. La porte des bâtiments franchie, Icare se fit accoster par l’un de ses camarades semblerait-il. « Icare ! T’oublies pas ! Ce soir, la soirée du siècle ! » « Hey, don’t worry dude ! Tu peux compter sur moi… ». Un clin d’œil et notre bel athlète accourut vers la voiture qui l’attendait. Lorsqu’il entra, son père ne put s’empresser de lui demander s’il avait passé un bon entrainement. En fait, comme toujours. C’était toujours cette même question. « Alors, ça a été ton entrainement aujourd’hui ? » « Nickel dad ! ». C’était toujours avec ce même engouement qu’il répondait. L’athlétisme était sa passion, bien plus que cela croire. Lui, il voulait vivre de cette passion. Il rêvait d’être ce grand champion, de côtoyer Usain Bolt, Asafa Powell ou tous ces autres grandes pointures du sprint mondial. La voiture démarra. Les deux hommes de la famille Abrahams allaient rentrer chez-eux. Icare entra le premier dans la maison, suivi de son père. Il posa ses affaires dans l’entrée et s’installa sur le tabouret qui se trouvait face au bar qui donnait une vue sur la cuisine. De là, il observa sa mère et sa petite sœur de quatorze ans qui cuisinaient. Un sourire aux lèvres, il lâcha amusé : « Un jus de fruit s’il-vous-plait madame ! ». Sa mère ne put s’empêcher de retenir de rire, et sans se faire attendre, elle lui apporta son verre. « Merci M’man ! » « Et alors cet entrainement ? Ca a donné quoi aujourd’hui ? » « Hum. J’ai amélioré mon chrono d’une seconde, c’est de bon augure pour la prochaine compét’ ! ». Et la conversation continua sur ce même sujet, l’athlétisme. Il faut dire que les deux parents Abrahams étaient fiers de leur fils. En fait la conversation ne dura pas longtemps puis qu’elle tourna ensuite sur la soirée du jeune homme, avant de parler de la visite de l’une de ses camarades. « Je file dans ma chambre ! Theresa ne va pas tarder à arriver ! ». Theresa était à vrai dire une camarade de classe d’Icare. Elle s’était proposée à l’aider en mathématiques, en échange, il l’aidait en espagnol et en français. Le lycéen abandonna ses parents pour rejoindre sa chambre. En fait, il préparait la venue de sa camarade. En effet, un peu de rangement était nécessaire. Enfin, elle n’était pas non plus une vraie poubelle sa chambre. Il rangea les quelques habits qui trainaient à droit à gauche et… prépara les cours dont il avait besoin. Pendant ce temps, la jeune Theresa était arrivée. La mère d’Icare lui avait alors dit de monter directement dans la chambre de son fils qui l’attendait. Un petit « merci » et elle alla donc rejoindre sagement le jeune homme. Elle toqua à la porte de la chambre qui était fermait, et quelques secondes après, elle s’ouvrit. Icare était derrière, un sourire aux lèvres : « Hey ! Entre ! ». […] Installés sur le bureau du lycéen, la jeune fille expliquait rigoureusement la leçon qu’ils avaient vu récemment. Icare semblait perdu dans tous ces calculs, ces explications… enfin les maths et lui, ça faisait vraiment deux. C’est alors qu’en plein milieu d’une explication de Theresa, Icare se permit de lui couper la parole : « Au fait, tu viens ce soir à la fête de Thomas ? » « Euh… non, puis ce n’est vraiment pas le genre de soirée que j’aime. ». La subtile invitation d’Icare ressemblait plus à un échec qu’une magnifique victoire. Non, n’allez pas vous imaginer qu’Icare en pinçait grave pour elle, ce n’était pas le cas et il se doutait bien qu’une fille de son genre n’était pas franchement attirée par un type de son genre. En fait, c’était juste de l’amitié entre eux. Elle était vraiment l’une des rares personnes à s’en foutre de la popularité grandissante d’Icare. Ce n’était pas le cas de tout le monde, en fait. Nombreux étaient ceux qui l’invitaient à leur fête, histoire de voir une certaine popularité naissance. En effet, avoir le mec le plus populaire du bahut à sa fête, ça avait quelque chose de flatteur. Icare ne prêtait guère attention à ces personnes là, lui ce qu’il voulait, c’était seulement s’amuser comme un garçon de son âge, comme tous les autres terminales quoi. Ce soir-là, Icare entra dans la demeure où se tenait la fameuse soirée. C’est alors que Thomas, le mec qui organisait cette fête, l’accueillit en star en hurlant dans toute la pièce : « He regardez qui est ici ? Eh ouais…. Icare Abrahams ! Mouillez pas trop les filles ! ». A cet instant, Icare n’avait qu’une envie : se terrer sous terre. Bordel pourquoi était-il ce mec populaire ? Pourquoi, ouais ? Un sourire forcé et gêné, il se laissa conduire jusqu’à la piste de danse. […] La soirée battait son plein, on commençait à voir les premiers mecs allait se faire un merveilleux tête à tête avec la cuvette des toilettes, puis les premiers couples d’un soir se former et s’allumer comme des cigarettes. Icare se trouvait lui en tête à tête avec une jolie petite brune. « Hé mais c’est toi le fameux Icare… genre le mec que toutes les filles rêvent d’avoir dans son pieux. Bordel, t’es encore plus excitant en vrai que sur les photos. ». « Euh… ouais sûrement… ». Franchement, ce n’était vraiment pas le statut qu’il rêvait d’avoir. Il en faisait des envieux ce veinard pourtant ! Combien de mecs rêvaient d’être à sa place et d’avoir toutes les nanas à ses pieds juste parce que tu es LE mec populaire du bahut. Eh bien, Icare lui, il aimerait bien échanger sa place, être ce mec normal quoi… mais ce ne sera pas possible.